Intégration de Home Assistant sur un Raspberry Pi 5 et son disque dur SSD NVMe
Raspberry Pi 5 - 8 Go
Bonjour aujourd’hui, toujours dans le but de compléter les différentes possibilités d’installation de la solution domotique Home Assistant, je vais vous faire cette fois un tutoriel depuis un Raspberry Pi 5.
Home Assistant est une plateforme domotique open source très populaire, permettant de contrôler et d’automatiser de nombreux appareils et services domestiques. Avec ce dernier dernièrement sorti, offre une nouvelle opportunité d’héberger Home Assistant avec des performances améliorées comparé à sa précédente version.
Le Raspberry Pi 5, avec ses améliorations significatives en termes de performance et de connectivité, est un excellent choix pour héberger cette solution domotique. Cet article vous guide à travers le processus d’installation et de configuration de Home Assistant sur un Raspberry Pi 5 et pas des moindre puisqu’il s’agit de la version en 8 Go de RAM.
Je tiens à remercier par la même occasion mon partenaire GeekBuying pour l’envoi de ce Raspberry qui me permet de faire ce tutoriel et le reste acheté par moi-même.
1° Caractéristiques techniques :
Le Raspberry Pi 5, grâce à ses performances accrues et sa meilleure connectivité, est une plateforme idéale pour exécuter Home Assistant.
C’est un hub domotique puissant et flexible. Avec Home Assistant, les possibilités d’automatisation et de contrôle de votre maison sont pratiquement illimitées, offrant une solution personnalisée pour une maison intelligente parfaitement adaptée à vos besoins.
Voici quelques caractéristiques techniques :
- Marque : Raspberry Pi.
- Modèle : 5.
- Processeur : Broadcom BCM2712 2.4GHz quad-core 64-bit Arm Cortex-A76 CPU.
- GPU : VideoCore VII, supportant OpenGL ES 3.1, Vulkan 1.2.
- Mémoire : 8 Go de SDRAM LPDDR4X-4267.
- Affichage : Double sortie HDMI 4Kp60 avec prise en charge HDR, décodeur HEVC 4Kp60.
- Wi-Fi : Double bande 802.11ac.
- Bluetooth : 5.0
- Interface :
- Emplacement pour carte Micro SD, avec prise en charge du mode SDR104 à grande vitesse.
- 2 ports USB 3.0, supportant un fonctionnement simultané à 5 Gbps.
- 2 ports USB 2.0.
- Gigabit Ethernet, avec prise en charge PoE+ (nécessite une station d’accueil PoE+ séparée).
- 2 émetteurs-récepteurs MIPI à 4 voies pour caméra/affichage
- Une interface PCIe 2.0 pour les périphériques rapides (nécessite un HAT M.2 séparé ou un autre adaptateur)
- Alimentation : 5 Volts / 5 Ampères DC de type USB-C, avec prise en charge de la livraison d’énergie.
- Dimensions : 95.00 mm x 70.00 mm x 27.00 mm.
- Poids : 80 Grammes.
2° Avantages et inconvénients :
Comme tous les systèmes, on va voir les différents points positifs et négatifs ce qui permet aussi de s’orienter vers quelle solution choisir :
Avantages :
- Performances Améliorées :
Le Raspberry Pi 5 est équipé d’un processeur quad-core ARM Cortex-A76 à 2,4 GHz, offrant des performances nettement supérieures à celles de ses prédécesseurs. Cela permet à Home Assistant de fonctionner plus rapidement et de gérer plus de périphériques et d’automatisations simultanément sans ralentissement. - Support pour le SSD :
Le Raspberry Pi 5 dispose de ports USB 3.0, facilitant l’utilisation de SSD externes pour le stockage. Cela améliore considérablement la vitesse de lecture et d’écriture, réduisant les temps de chargement et augmentant la fiabilité du système, par rapport à l’utilisation de cartes Micro SD traditionnelles. - Connectivité Améliorée :
Avec le support intégré du Wi-Fi 5 dual bande et du Bluetooth 5.0, le Raspberry Pi 5 assure une connectivité sans fil plus rapide et plus stable. Cela est crucial pour les systèmes domotiques où une communication rapide entre les appareils est essentielle. - Gestion de l’Énergie :
Le Raspberry Pi 5 est plus efficace en termes de gestion de l’énergie, ce qui est un avantage pour un système domotique qui doit être opérationnel 24/7. Cela réduit également les coûts énergétiques sur le long terme. - Facilité d’Installation :
Home Assistant propose une image préconfigurée (HAOS) pour Raspberry Pi, simplifiant grandement le processus d’installation. Les utilisateurs peuvent facilement flasher cette image sur leur carte SD ou SSD et démarrer avec un minimum de configuration.
Inconvénients :
- Coût Initial :
Bien que le Raspberry Pi soit généralement abordable, le coût d’un Pi 5, associé à des accessoires comme un SSD, un boîtier approprié et une alimentation de qualité, peut s’additionner. Pour certains utilisateurs, cela peut représenter un investissement non négligeable par rapport à des alternatives plus simples. - Complexité de Configuration :
Pour les utilisateurs non techniques, la configuration initiale, y compris la gestion des sauvegardes, des mises à jour et des intégrations de dispositifs, peut être complexe. Cela nécessite parfois une courbe d’apprentissage abrupte, bien que de nombreuses ressources et communautés en ligne puissent aider. - Chauffe et Dissipation Thermique :
Avec ses performances accrues, le Raspberry Pi 5 peut chauffer davantage, nécessitant une solution de dissipation thermique efficace, comme des radiateurs ou des ventilateurs. Une mauvaise gestion de la chaleur peut entraîner des réductions de performances ou des redémarrages inattendus. - Disponibilité et Stock :
Comme avec tout nouveau matériel, le Raspberry Pi 5 peut être sujet à des problèmes de disponibilité, notamment en période de forte demande. Les utilisateurs pourraient rencontrer des difficultés à obtenir l’appareil ou à le remplacer rapidement en cas de défaillance.
3° Préparation du SSD NVMe :
Dans un premier temps, avant d’assembler les différents éléments, on va commencer par s’occuper du disque dur SSD. Avec le boîtier que j’ai acquis, malheureusement pour accéder à ce dernier, il faudra simplement démonter la partie haute, quatre vis et le tour est joué. J’ai lu sur certains réseaux sociaux que certaines personnes se plaignent justement de devoir le démonter.
Depuis plusieurs semaines que j’ai mis en place ce système, je n’ai pas eu besoin d’intervenir dessus. Je ne vois pas pourquoi ce genre de commentaire sachant que le but c’est qu’une fois que l’on a fait les différentes étapes ont à pas besoin d’y retoucher.
Pour se faire, on va aller télécharger le logiciel Raspberry Pi Imager qui est disponible sur les différentes plateformes.
Cliquez maintenant sur « Choisir le modèle » en fonction du Hardware que vous allez utiliser.
Choisissez le « Raspberry Pi 5 ».
Dans la liste des différents « Systèmes d’exploitation » il va falloir descendre parmi la liste et sélectionner « Other specific-purpose OS ».
Une nouvelle fenêtre s’ouvre avec différentes propositions mais comme indiqué des OS assez spécifiques. Cliquez maintenant sur « Home Assistant and home automation ».
Après plusieurs clics, on peut voir apparaitre enfin le logo de Home Assistant ainsi que d’autres OS permettant différentes intégrations comme HomeBridge pour Apple qui est l’un des plus connus mais également Openhab ou bien Gladys Assistant. Cliquez maintenant sur « Home Assistant ».
Derniers clics avant de choisir le stockage avec une mention spécifique avec la dernière version compatible pour les Raspberry Pi 5.
Comme vous avez pu le voir, j’ai commandé un disque dur de 256 Go de chez Ediloca pour faire ce test avec de très bons commentaires. Malheureusement je voulais prendre un disque NVMe de 128 Go voir même une version de 64 Go mais ce dernier en 256 Go se trouvait moins cher à l’heure où j’écris ces lignes. Sélectionnez le support que vous souhaitez mettre en place.
Voici ce que cela donne une fois les 3 fenêtres de renseigner point il va falloir maintenant cliquez sur « Suivant » pour commencer la procédure.
Une nouvelle fenêtre apparaît nous indiquant comme quoi les données qui se trouve actuellement sur le périphérique de stockage (avec le nom du disque dur) qu’ils vont être supprimés. Cliquez sur « Oui » pour continuer la procédure d’installation.
Il ne faudra que quelques secondes pour que la procédure d’installation se fasse.
Une nouvelle fenêtre apparaît pour nous indiquer comme quoi Home Assistant a bien été écrit sur le disque dur que vous avez sélectionné. Vous pouvez cliquer maintenant sur « Continuer » et quittez le logiciel. Attention de bien éjecter votre disque dur proprement et non de le retirer à l’arrache.
4° Montage des éléments :
Maintenant que l’on a terminé l’installation de HAOS sur le disque dur, on va pouvoir maintenant se consacrer au montage des différents éléments sur le Raspberry Pi 5. Vous allez le voir ce n’est vraiment pas du tout compliqué à mettre en œuvre en suivant quelques étapes. Si vous avez déjà fait du lego ça sera exactement la même procédure. Qui dit une installation sur un raspberry pi 5 en version 8 Go, vous aurez ici une solution très puissante capable de rivaliser avec des NUC.
Dans un premier temps voici les différents éléments qui composent cette installation :
Pour installer le shield qui va faire la liaison entre votre Raspberry Pi 5 et votre disque dur, il va falloir commencer par installer les entretoises permettant ainsi de libérer par la même occasion de l’espace pour installer le système de refroidissement.
Spécifique au Raspberry Pi 5, ce système de refroidissement tout en aluminium et surmonté de son ventilateur super silencieux.
Pas besoin de rajouter de la patte thermique puisque trois carrés sont déjà en place pour venir se placer sur les trois composants qui seront le plus exposés aux différentes montées de température.
Comme on peut le voir le montage sur le raspberry se fera par des petits picots en plastique blanc munis de leur propre ressort ce qui permet de maintenir le radiateur dans une pression constante.
Sur une vue du dessous cela est un peu plus compliqué à voir mais on retrouve bien les petits picots en plastique ou il faudra légèrement forcer pour les emmancher.
Vu que l’on a installé les différentes entretoises aux différents emplacements sur la carte mère on va pouvoir maintenant utiliser le Shield et montez le disque SSD NVMe à son emplacement définitif.
J’avais pris la photo avant de monter le disque dur mais il faudra biensûr insérez la petite nappe dans son logement spécifique ainsi que sur le Raspberry Pi 5. Comme vous le savez il sera tout à fait possible d’utiliser une carte Micro SD pour Home Assistant, mais cela implique de connaître les inconvénients de ce système à savoir des crashs de ces dernières alors autant passer directement sur ce genre de montage via un SSD.
Voici ce que cela donne une fois le tout monté et prêt à être installé dans son boîtier en aluminium. On peut voir que tout rentre parfaitement sans le moindre jeu et que tout est parfaitement aligné.
Je n’ai malheureusement pas pris de photos mais il y aura des petites entretoises à mettre à la place des vis que l’on a mises pour fixer celle précédemment installé. En gros les entretoises viendront se visser dans les entretoises qui maintiennent la Shield et le disque dur.
Ce qu’il faut savoir c’est que l’ensemble du Raspberry se monte par le dessous du boîtier.
Pour finir venez fixer la plaque du dessus qui est en polycarbonate avec différents trous pour laisser passer L’air frais est expulser l’air chaud.
Faisons le tour de ce boîtier :
En ce qui concerne les finitions et les ajustements de ce boîtier je vous laisse juger par vous-même d’une excellente qualité et pareil pour les ajustements.
Toute les ports USB ou encore RJ45 tombe parfaitement aux ouvertures prévues à cet effet.
Sur l’un des côtés, on peut apercevoir les prises pour les sorties Micro HDMI qui ne nous serviront pas pour notre utilisation et la prise pour l’alimentation. Pareil, les ajustements sont vraiment parfaits.
Une large ouverture à l’opposé des ports USB et RJ45 permet d’accéder plus facilement au logement de la carte Micro SD qui lui-même ne nous servira pas non plus.
5° Premier pas sur Home Assistant :
L’avantage de cette installation ce qu’il n’y a rien à faire si ce n’est que de la brancher et d’attendre quelques secondes Le temps que tout si l’initialise.
Si comme moi vous avez une Freebox, pour connaître l’adresse IP auquel vous devez vous connecter, il faudra simplement se rendre dans la liste des différents équipements qui sont reliés à cette dernière.
Cliquez sur l’icône correspondant à votre « homeasssitant ».
Pour se faire, il suffit de vous connecter depuis l’adresse IP de votre box Home Assistant ou en tapant dans la barre de recherche : http://homeassistant.local:8123
Bien évidemment vous l’aurez reconnu on se retrouve avec le même démarrage que pour n’importe quel système hardware que je vous ai déjà présenté à savoir la Freebox Delta ainsi que la box Home Assistant Green.
Sur cette page on va retrouver :
- L’accès à la configuration de votre habitation.
- Lire la vision ou plutôt les nouveautés officielles.
- De rejoindre la communauté.
- La possibilité de télécharger l’application.
Comme on peut le voir dans la partie basse, par défaut la box une fois connecté au réseau se met par défaut sur le langage du pays où est situé votre box. Il sera possible de la modifier si on le souhaite.
Cliquez sur « Créer ma maison connectée ».
A cette étape, on va passer à la création d’un compte utilisateur qui va permettre de se connecter que ce soit en local ou depuis l’application. A cette étape, il est demandé d’indiquer votre :
- Nom mais peut très bien être un pseudo.
- Nom d’utilisateur que vous allez utiliser pour vous connecter par la suite.
- Mot de passe.
- Répéter le mot de passe pour la confirmation de ce dernier.
Pour l’emplacement de la maison, il faudra lui donner une localisation assez précise car elle va permettre d’avoir des informations plus précises concernant la météo mais également pour les automatisations qui utilise le système de géolocalisation pour par exemple :
- L’activation ou non de l’alarme.
- L’ouverture ou la fermeture des volets roulants.
- La gestion de votre portail.
- …
Il faudra simplement renseigner votre adresse postale dans l’emplacement indiqué par la flèche rouge ou bien de cliquer sur le bouton de géolocalisation. Il pourra très bien être affiné en déplaçant le logo de localisation en le mettant juste au-dessus de votre habitation.
Pour terminer la configuration, à cette étape rien de ne vous oblige à activer les différents points demandés pour améliorer et aider les équipes pour essayer de convaincre les fabricants d’ajouter un contrôle local et des fonctionnalités axées sur la confidentialité.
- Activer ou non les analyses de base : Informations sur votre système.
- Activer ou non l’usage : Détails de ce que vous utilisez avec Home Assistant.
- Activer ou non les données de statistiques : Comptes contenant le nombre total de points de données.
- Activer ou non le diagnostic : Partage de rapports de plantage des erreurs inattendues qui se produisent.
Personnellement si cela peut aider les équipes à améliorer leur solution cela ne peut être que mieux.
Contrairement à d’autres solution domotique, l’un des principaux avantages de Home Assistant, c’est de pouvoir découvrir tous les produits reconnus par HA sous une forme d’intégration.
On le verra plus tard il existe un store officiel et un non officiel (HACS) mais que l’on verra dans un prochain article regroupant les équipements créés par des développeurs officiels ou non.
Si vous avez branché une clé utilisant un protocole (ZigBee, Z-Wave, Bluetooth, EnOcean, …) et si cette dernière est déjà intégrée, vous pourrez également retrouver cette remontée.
Vous pouvez cliquer sur « Terminer » car ce n’est pas à partir de cette page que l’on va paramétrer ces différents équipements. C’est uniquement à titre d’information.
Voici maintenant une installation toute neuve avec quelques intégrations déjà opérationnelles et en place que vous pourrez modifier selon vos besoins et envies.
Lorsque l’on rentre dans l’onglet concernant le matériel, on peut voir qu’il est bien reconnu en tant que Raspberry Pi 5 avec un taux d’occupation du processeur de moins 1% d’utilisation et d’une utilisation de moins 1 Go sur les 8 Go que compose cette solution.
6° Conclusion :
Comme on l’a déjà vue dans d’autres tutoriels, l’intégration de Home Assistant sur un Raspberry Pi 5 offre de nombreux avantages en termes de performances, de connectivité et de gestion de l’énergie. Comme on a pu le voir avant de se lancer dans cette installation il était important de considérer les inconvénients potentiels tels que la stabilité logicielle et la complexité de configuration. Depuis quelques mois, l’intégration officielle de HAOS depuis Raspberry Pi Imager s’est retrouvée grandement facilité.
Pour les utilisateurs disposés à investir du temps et des ressources dans cette solution, le Raspberry Pi 5 représente une plateforme puissante et flexible pour gérer une maison intelligente.
Commentaires récents